En lisant le journal ce matin, je suis tombée sur un article révélant les résultats d'une étude fort intéressante qui s'est amusée à comparer les pages web personnelles de 50 Français et de 50 Québécois, en postulant que leur site constituait en quelque sorte un «miroir identitaire.»
Quelle ne fut pas ma surprise de constater, avec un léger sourire de satisfaction d'abord et avec une mine de déception ensuite, que les Français et les Québécois ont des comportements culturels différents. Voici pourquoi :
Français et Québécois sont de proches cousins, mais personne ne niera qu'ils se distinguent à de nombreux égards. Deux psychologues français ont relevé de nouvelles différences culturelles en analysant la façon dont les uns et les autres se présentent au monde sur Internet. Leur conclusion: dans la société française, les femmes sont soumises aux hommes. Au Québec, ce rapport de force entre les sexes est moins marqué. Il se situe plutôt entre francophones et anglophones.
Victoire douce-amer en effet de constater que les Québécoises sont plus libérées que leurs voisines, mais de lire ensuite que les Québécois, autant les hommes que les femmes, sont «soumis» au monde anglophone. Les chercheurs avancent que
la société québécoise étant un micromonde dans le continent nord-américain (...) cette soumission, en l'occurrence au monde anglophone, produit une façon de penser le monde et surtout une présentation au monde qui intègre davantage des valeurs de rapports conflictuels, d'occupation du terrain ou de pouvoir.
Doit-on prendre au sérieux une telle interprétation? Les résultats, obtenus à partir d'une analyse lexicale automatisée et présentés dans le cadre de la 18e Conférence francophone sur l'interaction humain-machine tenue à la Polytechnique, portent quand même à réfléchir.
3 commentaires:
Interesting. What criteria did they use to distinguish their results?
I have to say, though, I'm not terribly surprised--and not only because the francophone culture is a minority one within Canada, but also because the anglophone world is so dominant on the Internet. That's even palpable in places like Germany, which have little regular contact with English-speaking jurisdictions.
IP:
It is not that English as a language was more dominant on the Québécois websites, but rather that the themes they found evoked the possibility that Québécois' weak demographic position and limited symbolic power influence the way they define themselves. For instance, the Frenchmen define themselves in terms of status and power whereas Québécois elaborate on matters related to their private lives.
As an example, they indicate that the word "syndicat" was readily mentioned on French sites and not at all on Québec sites. They conclude that the only cultural explanation for theses kinds of differences has to be the weak position of Québécois in North America.
From personal experience, I've always found that French society (and the rest of North America) was more gender-based and traditional than Québec. As far as the expression of "power", I wonder whether this trait has more to do with being "Québécois" or being "North American" (Europeans being generally more assertive about their rights). A constrastive analysis with English-speaking websites from Canada would better indicate whether the differences found in the French-Québec study can really be attributed to power relations.
As for the methodology:
All we can learn in the article is that they performed automated lexical searches. A software grouped words according to semantic categories. Not surprisingly, two main themes emerged: professional identity with words like "syndicat", "department", "negotiation", "position", and interpersonal relationships related to family like "child", feelings such as "love", nature as in "sun" and activities like in "movie".
hmmmm
les quebecquoises plus libéréees que les francaises?
mais d'ou vient alors cette information?
je veux des preuves scientifiques qui contredisent mon experience personnelle.
mais bon l'homme est un bien pietre outil de mesures
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