Dans mon dernier commentaire, j'ai entâmé une discussion sur le français canadien en exposant une particularité de prononciation reliée aux consonnes. Voyons maintenant comment se comportent certaines de nos voyelles. Veuillez noter que dans mon explication, toutes les lettre entre parenthèses carrées [ ] se prononcent. De plus, comme ces chroniques s'adresse à un public général, certaines explications sont simplifiées. N'hésitez pas à m'envoyer une note si un aspect n'est pas clair.
On appelle voyelles fermées les -i, -u et "ou" parce que leur point d'articulation se trouve en haut de la bouche. Par rapport à la voyelle ouverte -a, par exemple, on peut facilement sentir que la langue se relève et touche légèrement au palais dans le cas du -i.
Ces trois voyelles subissent un changement vocalique lorsque la syllabe à laquelles elles appartiennent finit pas une consonne. Ainsi, "petit", prononcé [petsi], ne connaît aucun changement dans le timbre de la voyelle -i puisque le dernier son prononcé n'est pas une consonne. Dans le cas de "petite", prononcé [petset], cette fois-ci la syllabe se termine par une consonne. Dans ce cas, la voyelle s'ouvre légèrement pour faire place à un son à mi-chemin entre le -i et et le -e.
On associe parfois ce phénomène, unique au français québécois, au contact avec l'anglais. En anglais, les voyelles des syllabes non-accentuées (c'est-à-dire celles qui ne sont pas porteuses de l'accent tonique), sont grosso modo neutralisées. Au lieu d'une voyelle claire et limpide, on aura plutôt une sorte de -e, comme dans "Canada" qui est anglais ressemble davantage à [keneda]. De plus, les voyelles courtes et entravées d'une consonne se relâchent également. Ainsi, on aura un -i qui ressemble plutôt à un -e "bit", [bet], mais un long -i dans "beat", [bi:::t]. Comme ce phénomène est sensiblement réalisé de la même façon en anglais qu'en français canadien, on peut ainsi expliquer la plus grande facilité qu'ont les Québécois à prononcer ces fameuses "laxed vowells" en anglais alors que leurs cousins français ont souvent du mal.
Encore une fois, ce phénomène est régi de façon stricte et systématique. L'ouverture des voyelles en contextes de syllabes fermée (c'est-à-dire entravées par une consonne) ne se produit qu'avec les voyelles -i, -u, et "ou". Puis, par effet de mimétisme, une syllabe ouverte qui précède une syllabe fermée dans laquelle la voyelle est relâchée pourra subir le même sort. Dans ce cas, on pourra avoir des mots tels que "minute" qui se prononcent avec deux voyelles relâchées alors qu'une seule doit obéir aux règles d'ouverture des voyelles. De "minute", on aura donc, [menet].
On appelle voyelles fermées les -i, -u et "ou" parce que leur point d'articulation se trouve en haut de la bouche. Par rapport à la voyelle ouverte -a, par exemple, on peut facilement sentir que la langue se relève et touche légèrement au palais dans le cas du -i.
Ces trois voyelles subissent un changement vocalique lorsque la syllabe à laquelles elles appartiennent finit pas une consonne. Ainsi, "petit", prononcé [petsi], ne connaît aucun changement dans le timbre de la voyelle -i puisque le dernier son prononcé n'est pas une consonne. Dans le cas de "petite", prononcé [petset], cette fois-ci la syllabe se termine par une consonne. Dans ce cas, la voyelle s'ouvre légèrement pour faire place à un son à mi-chemin entre le -i et et le -e.
On associe parfois ce phénomène, unique au français québécois, au contact avec l'anglais. En anglais, les voyelles des syllabes non-accentuées (c'est-à-dire celles qui ne sont pas porteuses de l'accent tonique), sont grosso modo neutralisées. Au lieu d'une voyelle claire et limpide, on aura plutôt une sorte de -e, comme dans "Canada" qui est anglais ressemble davantage à [keneda]. De plus, les voyelles courtes et entravées d'une consonne se relâchent également. Ainsi, on aura un -i qui ressemble plutôt à un -e "bit", [bet], mais un long -i dans "beat", [bi:::t]. Comme ce phénomène est sensiblement réalisé de la même façon en anglais qu'en français canadien, on peut ainsi expliquer la plus grande facilité qu'ont les Québécois à prononcer ces fameuses "laxed vowells" en anglais alors que leurs cousins français ont souvent du mal.
Encore une fois, ce phénomène est régi de façon stricte et systématique. L'ouverture des voyelles en contextes de syllabes fermée (c'est-à-dire entravées par une consonne) ne se produit qu'avec les voyelles -i, -u, et "ou". Puis, par effet de mimétisme, une syllabe ouverte qui précède une syllabe fermée dans laquelle la voyelle est relâchée pourra subir le même sort. Dans ce cas, on pourra avoir des mots tels que "minute" qui se prononcent avec deux voyelles relâchées alors qu'une seule doit obéir aux règles d'ouverture des voyelles. De "minute", on aura donc, [menet].