09 août 2012

Le monde, toujours selon Nada


Pour Nada, je réponds mal au stéréotype de la femme libérée.

- Aunt Gennie, why you not have big earring? You not like?

- Yes, but because of Karim. He grabs my earrings.

- Oh, yes. Why no make-up?

- Sometimes I wear make-up. Not always.

- Why? 

***

En d'autres occasions, elle ne comprend pas trop mes choix de femme.

- Aunt Gennie, you mom lives in other city. Why?

- Because I moved for work, a job.

- Why?

- Because there was no work where my mom lives.

- You moved not with Khello?

- No, I met him after I moved.

- Oh.

***

- Aunt Gennie, in Egypt, men have four wives. Five, no, but four ok.

- Oh, really?

- Yes.

- Hum. Badawi, how many wives?

- One.

- Baba, how many wives?

- One.

- Why?

- Uncle Badawi loves Marwa. Baba loves Mama.

***

Nous avons invité les enfants de Mona pour souper. À 18h45, l'imam annonce Iftar et les filles arrivent sans Eslam. Nous commençons à manger sans lui.

- Nada, did you fast today?

- Yes.

- Mabruk! And Menna?

- No.

- Eslam?

- Yes. Eslam fasts every day.

- Wow!

Nada fait la moue. 

- Eslam sleeps all the day. Wake up at 8 o'clock in the night.


***

Je suis en train de préparer un biberon pour notre sortie au club social de Nada. Les yeux sur mon chandail sans manche, elle me demande:

- Aunt Gennie, your clothes?

- Yes I will change.

- In Egypt, this no. Girl like Menna, ok, but woman no.

En effleurant le long de mon bras de la main, je la rassure:

- Yes. I will wear a long sleeves shirt.

- In the Canada, this ok?

- Yes, in Canada it's ok.

- Oh. Canada easy. 


1 commentaire:

Anonyme a dit...

Salam belle québécoise. Je viens de lire tes derniers écrits du mois d'août après t'avoir délaissée au profit de mes deux petits CUPIDONS. Je t'assure que lorsqu'ils retournent dans leur nid après deux nuits/jours passés chez moi, je dois dire comme Romy ''Mon coeur se brise''. Quel sentiment de vide. Mais je reviens à ma lecture. Que de belles leçons de vie dans tes textes, surtout celui qui se termine par ''...J'ai choisi le bonheur...''. Cela m'a beaucoup touchée. Bientôt le retour au pays, tu l'espères presque depuis ton départ, mais je crois que, à ton insu, tu t'ennuieras de l'Égypte... Un peu de ton coeur restera là-bas avec tous les êtres que tu auras apprivoisés et que tu auras laissé t'apprivoiser. Bon retour!!! On t'attend avec impatience. Une des Gazelles.